Topic 7190191

DH//190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 16:24:31

 

 

© photo DH//Baghirat - Indian Banquet # 11

PORTE

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 16:24:31

Je laisse mon corps qui veut danser, j’entre en moi l’oubli. Chaque jour qui passe redonne à mon esprit la joie. Ce que je veux exprimer je ne le sais qu’au moment où je m’abandonne au pied des collines où ce que les hommes ont dit de moi se disperse balayé par le vent.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 16:51;29

Nul ne m’a jamais connu que s’il a voyagé avec moi a dit le Bouddha. S’il a marché dans les plaines désertes, s’il a logé dans la maison du pauvre, s’il a guéri les plaies du soldat, s’il s’est assis proche du désespéré et qu’il l’a écouté, alors il sait qui je suis, a-t-il ajouté, et moi je suis récompensé de l’avoir appelé.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 16:54:12

Dans l’Inde protégée du quartier d'Aamena, il semble que je touche à la joie, mais que j'y touche seulement que du bout de mes doigts. J'aimerais pouvoir voyager avec toi. Tu me montrerais ce qu'il faudrait que je voie pour éprouver le passage sur lequel aucune porte encore ne s'est ouverte. Je ne dis pas craindre ce passage. Mais trop m'en ont parlé comme d'un lieu d'où l'on ne revient pas.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 16:57:09

Ne me dis pas ce qu'il faut que j'apporte mais ce que je dois laisser derrière moi. Les objets matériels que je vois, nulle crainte: ils seront laissés chacun à leur endroit. Je ne crains pas moi non plus de connaître la porte que tu me montreras. J'éprouve plus de peur à les ouvrir toutes sans instruction que de passer le seuil de celle dont on parle tant, dont on a entendu tant de choses contradictoires, et par laquelle personne apparemment ne serait réapparu. Car elle ne se passerait que dans un sens.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 17:00:30

Je ne suis pas d'accord avec Pascal quand il dit que nul n'a jamais vu quelqu'un revenir de l'endroit le plus éloigné des mondes en franchissant la même porte qu'il a dû emprunter pour s'y rendre. L'esprit d'Aamena n'est ni prison ni rapt. Un de ses fils qu'on a vu partir à la fin du banquet en est revenu à peine modifié, cœur de jeune femme dans son corps de danseur; il ne s'était rendu au lieu même de sa métamorphose que pour nous revenir purifié. Ceux qui partageaient son but ont reconnu son enseignement par l'exemple et se sont laissés conduire à leur tour vers le terrain de l'alchimie sachant qu'ils en reviendraient peu importe le nombre de fois qu'ils s'y rendraient.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 17:04:55

Le vouloir est un acte. Ce que tu dois faire en premier est de vouloir. Ne pas forcer cet acte comme s'il devait mieux s'accomplir dans l'effort ou le fracas. Laisse le vouloir entrer en toi au contraire et tu sentiras toute résistance se changer en bien-être. Tu seras surpris de voir comment ce qui représentait la force dans le mécanisme de l'éveil te fera, par la douceur, atteindre à un jour plus lumineux que ceux incendiés par les ancêtres de notre présent soleil.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 17:11:52

Oui le vouloir est la condition première. L’autre incontournable dans l’acquisition du chemin est l’assiduité. Tu constate aujourd’hui que toute est rendue plus difficile parce que tu as oublier un jour, même deux, de te signaler par ta présence à la parole du sage. Il y avait un couvert mis à ton intention, à ta place habituelle, et lorsque les invité sont repartis, ton couvert resté sans aliment, était regardé comme une sorte de dénonciation de ton absence alors que les restants de tout ceux qui avaient été présents avaient déjà été donner aux serviteurs.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 17:13:06

Il faut savoir aussi qu'au matin tout ce qui paraît plus réalisable ne relève pas d'une apparence trompeuse. Quand nous étions à l'élaboration de notre projet d'architecture, il arrivait qu'un problème insoluble nous empêche d'avancer le soir, mais qu'après une nuit de sommeil ce qui paraissait sans solution la veille nous était dévoilé au matin presque complètement résolu, simplement parce que nous n'avions pas vu dans notre fatigue que l'outil était juste à côté de l'objet qui demandait à être considéré. Quand on dit de ne jamais remettre au lendemain une tâche, il faut se souvenir qu'à chaque jour suffit sa peine, surtout si le travail sur lequel l'acharnement ne peut rien menace de retarder et même de faire avorter le projet.

190Re://T7190 [PeterKid/Baghi/Kapaa/Yoga/Xavie/Fabr/Taureau/Khag/Radjiv/Zoltahn/Sindh - Porte] post. 17-12-15 17:16:20

Pendant que je voyais s'ériger les structures, souvent je m'arrêtais. C'était, en effet, tôt le matin, et il me semblait que tout ce qui promettait de devenir colossal l’était déjà, parachevé sous mes yeux. Puis une fois cette illusion consommée, je me remettais au travail non sans espérer que d'autres visions m'apportent des joies similaires, même si peu de fois elles advenaient l'une à la suite de l'autre dans le même laps de temps. Le simple fait de savoir que tôt ou tard l’inspiration me reviendrait suffisait à déclencher en moi l'étincelle du labeur, et en quittant l'état d'anticipation dans lequel j'étais trop confortablement installé, le travail qui sollicitait mes énergies faisait disparaître l'objectif trop inaccessible dans l'idéal et me redonnait ce qui faisait défaut pour mettre au point un ajustement du détail dans la portion du présent, et du réel, où je me situais.

 

SUITE

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Je laisse mon corps qui veut danser, j’entre en moi l’oubli. Chaque jour qui passe redonne à mon esprit la joie. Ce que je veux exprimer je ne le sais qu’au moment où je m’abandonne au pied des collines où ce que les hommes ont dit de moi se disperse balayé par le vent.

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Nul ne m’a jamais connu que s’il a voyagé avec moi a dit le Bouddha. S’il a marché dans les plaines désertes, s’il a logé dans la maison du pauvre, s’il a guéri les plaies du soldat, s’il s’est assis proche du désespéré et qu’il l’a écouté, alors il sait qui je suis, a-t-il ajouté, et moi je suis récompensé de l’avoir appelé.

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Dans l’Inde protégée du quartier d'Aamena, il semble que je touche à la joie, mais que j'y touche seulement que du bout de mes doigts. J'aimerais pouvoir voyager avec toi. Tu me montrerais ce qu'il faudrait que je voie pour éprouver le passage sur lequel aucune porte encore ne s'est ouverte. Je ne dis pas craindre ce passage. Mais trop m'en ont parlé comme d'un lieu d'où l'on ne revient pas.

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Ne me dis pas ce qu'il faut que j'apporte mais ce que je dois laisser derrière moi. Les objets matériels que je vois, nulle crainte: ils seront laissés chacun à leur endroit. Je ne crains pas moi non plus de connaître la porte que tu me montreras. J'éprouve plus de peur à les ouvrir toutes sans instruction que de passer le seuil de celle dont on parle tant, dont on a entendu tant de choses contradictoires, et par laquelle personne apparemment ne serait réapparu. Car elle ne se passerait que dans un sens.

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Je ne suis pas d'accord avec Pascal quand il dit que nul n'a jamais vu quelqu'un revenir de l'endroit le plus éloigné des mondes en franchissant la même porte qu'il a dû emprunter pour s'y rendre. L'esprit d'Aamena n'est ni prison ni rapt. Un de ses fils qu'on a vu partir à la fin du banquet en est revenu à peine modifié, cœur de jeune femme dans son corps de danseur; il ne s'était rendu au lieu même de sa métamorphose que pour nous revenir purifié. Ceux qui partageaient son but ont reconnu son enseignement par l'exemple et se sont laissés conduire à leur tour vers le terrain de l'alchimie sachant qu'ils en reviendraient peu importe le nombre de fois qu'ils s'y rendraient.

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Oui le vouloir est la condition première. L’autre incontournable dans l’acquisition du chemin est l’assiduité. Tu constate aujourd’hui que toute est rendue plus difficile parce que tu as oublier un jour, même deux, de te signaler par ta présence à la parole du sage. Il y avait un couvert mis à ton intention, à ta place habituelle, et lorsque les invité sont repartis, ton couvert resté sans aliment, était regardé comme une sorte de dénonciation de ton absence alors que les restants de tout ceux qui avaient été présents avaient déjà été donner aux serviteurs.

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Il faut savoir aussi qu'au matin tout ce qui paraît plus réalisable ne relève pas d'une apparence trompeuse. Quand nous étions à l'élaboration de notre projet d'architecture, il arrivait qu'un problème insoluble nous empêche d'avancer le soir, mais qu'après une nuit de sommeil ce qui paraissait sans solution la veille nous était dévoilé au matin presque complètement résolu, simplement parce que nous n'avions pas vu dans notre fatigue que l'outil était juste à côté de l'objet qui demandait à être considéré. Quand on dit de ne jamais remettre au lendemain une tâche, il faut se souvenir qu'à chaque jour suffit sa peine, surtout si le travail sur lequel l'acharnement ne peut rien menace de retarder et même de faire avorter le projet.

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Pendant que je voyais s'ériger les structures, souvent je m'arrêtais. C'était, en effet, tôt le matin, et il me semblait que tout ce qui promettait de devenir colossal l’était déjà, parachevé sous mes yeux. Puis une fois cette illusion consommée, je me remettais au travail non sans espérer que d'autres visions m'apportent des joies similaires, même si peu de fois elles advenaient l'une à la suite de l'autre dans le même laps de temps. Le simple fait de savoir que tôt ou tard l’inspiration me reviendrait suffisait à déclencher en moi l'étincelle du labeur, et en quittant l'état d'anticipation dans lequel j'étais trop confortablement installé, le travail qui sollicitait mes énergies faisait disparaître l'objectif trop inaccessible dans l'idéal et me redonnait ce qui faisait défaut pour mettre au point un ajustement du détail dans la portion du présent, et du réel, où je me situais.

 

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