Topic 7190319

DH//319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:33:18

 

© photo DH - AvantLeJour - Mon pays est une carte postale, château d'un prince hanté

CHÂTEAU

 

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:33:18

Un ami c’est une route, un ennemi c’est un mur dit un proverbe chinois. Combien de fois me suis-je arrêté à livrer mon enthousiasme à celui qui savait, sans me le dire, détruire ce que j’avais en tête? J’ai donné ma confiance à plusieurs, plusieurs ont accueilli ce qui sortait de ma tête et prenait vie à partir de l’incréé. Je ne croyais pas mal faire en livrant mes secrets, pas même à voix haute, en toute confiance à un être qui me jurait la sienne. Je ne croyais pas mal faire en figeant dans le silence des paroles que je n’aurais dites qu’à des gens que je connaissais de l’intérieur, de l’ancienneté, de la nuit des temps qui compose l’amitié. Mais je n’aurais pas dû le faire, même si l’ayant fait cela m’a donné des ailes pour les heures qui précédaient la trahison.

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:39:26

Ton ami te fait un château, ton ennemi un tombeau dit le Russe. Son ennemi à lui, il l’avait découvert mais trop tard, il l’avait mis au monde. Il faut le prendre symboliquement. C’est du moins ce que cet ennemi en question prétendait quand Eugène réussissait des exploits dans le cirque et que l’ennemi applaudissait, ou sur la plage quand Eugène s’étourdissait pour amuser les dignitaires en vacances et qu’il restait seul le soir à revoir ce qu’il avait apporté aux autres sans que personne ne lui ait donné la moindre pièce en échange. Il se laissait glisser dans la peine mais le véritable désespoir, dans cette peine qu’il faisait semblant d’avoir (pour éviter de ressentir la brûlure), était d’avoir été amputé de lui-même, parce que l’autre, son ennemi, disait à tous qu’il l’avait mis au monde.

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:42:47

Ne méprise pas ton ennemi, pour petit qu’il te semble, c’est ce que te dit l’Arabe. Il sait que ce que tu ne dois pas dire à celui qui te jalouse, il ne faut pas non plus que tu le dises à un ami. Ici dans ce terreau tout est miné. Tu crois rencontrer un guide, c’est un homme payé pour te barrer la route. Tu crois enfin avoir découvert le sentier qui te mènera ailleurs que là où tu te retrouves toujours, mais malgré le sentiment que tu as d’avoir enfin trouvé le bon itinéraire, tu reviens au même point, à la même déroute. Le Turc sur ma voie était sage, or je le fuyais comme la peste. L’autre, son frère, était immensément bon. Je le négligeais comme une fourmi porteuse de poison.

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:45:14

Dans le roman du lion et de la panthère j’ai lu cette phrase qui m’a beaucoup inspirée quand j’écrivais mes nouvelles intitulées Nouvelles de la dernière heure: une femme dit à sa fille adoptive: «Tout ami qu’un ennemi nous vante n’est jamais l’ami qu’il nous faut.»

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:48:22

J’ai une famille à élever, un boulot à faire, une vie rangée à mener, et soudain, par l’étroite clairière où des femmes nues à cheval me montrent un sentier délabré que je dois franchir, l’une d’elles m’invite à me rendre dans un donjon sordide. Je me rends compte qu’elle est la mère de mes enfants, qu’elle fait le même boulot que moi, mais à ma place, elle me cite en exemple comme étant quelqu’un de bien, mais plus j’avance dans ce délabrement plus je me rends compte qu’elle a volé mon identité et que je suis son jouet.

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:51:49

«Choisis bien ton ennemi, tu finiras par lui ressembler». C’est de Nietzsche. Je n’ai pas encore trouver le mien. Je le voudrais invitant pour qu’en le touchant je puisse l’abattre et m’abattre avec lui. Mais ce jour ne risque pas d’arriver maintenant puisque je suis seule. Tous ceux que je prenais pour de potentiels ennemis, je les ai enlevés de mon chemin. Si la solitude devait être une femme incarnant cet ennemie que je cherche, se démasquerait-elle et m’apparaîtrait-elle en tant qu’autre que moi-même? Suis-je descendue du château où je me laissais aller au plaisir de le voir se peupler dans les chambres, aussitôt que j’en ressortais? Suis-je sortie de l’endroit où j’attendais des forces qui ne venaient pas, car elles étaient toutes en moi-même?

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CHÂTEAU

 

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Un ami c’est une route, un ennemi c’est un mur dit un proverbe chinois. Combien de fois me suis-je arrêté à livrer mon enthousiasme à celui qui savait, sans me le dire, détruire ce que j’avais en tête? J’ai donné ma confiance à plusieurs, plusieurs ont accueilli ce qui sortait de ma tête et prenait vie à partir de l’incréé. Je ne croyais pas mal faire en livrant mes secrets, pas même à voix haute, en toute confiance à un être qui me jurait la sienne. Je ne croyais pas mal faire en figeant dans le silence des paroles que je n’aurais dites qu’à des gens que je connaissais de l’intérieur, de l’ancienneté, de la nuit des temps qui compose l’amitié. Mais je n’aurais pas dû le faire, même si l’ayant fait cela m’a donné des ailes pour les heures qui précédaient la trahison.

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Ton ami te fait un château, ton ennemi un tombeau dit le Russe. Son ennemi à lui, il l’avait découvert mais trop tard, il l’avait mis au monde. Il faut le prendre symboliquement. C’est du moins ce que cet ennemi en question prétendait quand Eugène réussissait des exploits dans le cirque et que l’ennemi applaudissait, ou sur la plage quand Eugène s’étourdissait pour amuser les dignitaires en vacances et qu’il restait seul le soir à revoir ce qu’il avait apporté aux autres sans que personne ne lui ait donné la moindre pièce en échange. Il se laissait glisser dans la peine mais le véritable désespoir, dans cette peine qu’il faisait semblant d’avoir (pour éviter de ressentir la brûlure), était d’avoir été amputé de lui-même, parce que l’autre, son ennemi, disait à tous qu’il l’avait mis au monde.

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Ne méprise pas ton ennemi, pour petit qu’il te semble, c’est ce que te dit l’Arabe. Il sait que ce que tu ne dois pas dire à celui qui te jalouse, il ne faut pas non plus que tu le dises à un ami. Ici dans ce terreau tout est miné. Tu crois rencontrer un guide, c’est un homme payé pour te barrer la route. Tu crois enfin avoir découvert le sentier qui te mènera ailleurs que là où tu te retrouves toujours, mais malgré le sentiment que tu as d’avoir enfin trouvé le bon itinéraire, tu reviens au même point, à la même déroute. Le Turc sur ma voie était sage, or je le fuyais comme la peste. L’autre, son frère, était immensément bon. Je le négligeais comme une fourmi porteuse de poison.

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Dans le roman du lion et de la panthère j’ai lu cette phrase qui m’a beaucoup inspirée quand j’écrivais mes nouvelles intitulées Nouvelles de la dernière heure: une femme dit à sa fille adoptive: «Tout ami qu’un ennemi nous vante n’est jamais l’ami qu’il nous faut.»

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:48:22

J’ai une famille à élever, un boulot à faire, une vie rangée à mener, et soudain, par l’étroite clairière où des femmes nues à cheval me montrent un sentier délabré que je dois franchir, l’une d’elles m’invite à me rendre dans un donjon sordide. Je me rends compte qu’elle est la mère de mes enfants, qu’elle fait le même boulot que moi, mais à ma place, elle me cite en exemple comme étant quelqu’un de bien, mais plus j’avance dans ce délabrement plus je me rends compte qu’elle a volé mon identité et que je suis son jouet.

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«Choisis bien ton ennemi, tu finiras par lui ressembler». C’est de Nietzsche. Je n’ai pas encore trouver le mien. Je le voudrais invitant pour qu’en le touchant je puisse l’abattre et m’abattre avec lui. Mais ce jour ne risque pas d’arriver maintenant puisque je suis seul. Tous ceux que je prenais pour de potentiels ennemis, je les ai enlevés de mon chemin. Si la solitude devait être une femme incarnant cet ennemi que je cherche, se démasquerait-elle et m’apparaîtrait-elle en tant qu’autre que moi-même? Suis-je descendue du château où je me laissais aller au plaisir de le voir se peupler dans les chambres, aussitôt que j’en ressortais? Suis-je sortie de l’endroit où j’attendais des forces qui ne venaient pas, car elles étaient toutes en moi-même?

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CHÂTEAU

 

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Un ami c’est une route, un ennemi c’est un mur dit un proverbe chinois. Combien de fois me suis-je arrêté à livrer mon enthousiasme à celui qui savait, sans me le dire, détruire ce que j’avais en tête? J’ai donné ma confiance à plusieurs, plusieurs ont accueilli ce qui sortait de ma tête et prenait vie à partir de l’incréé. Je ne croyais pas mal faire en livrant mes secrets, pas même à voix haute, en toute confiance à un être qui me jurait la sienne. Je ne croyais pas mal faire en figeant dans le silence des paroles que je n’aurais dites qu’à des gens que je connaissais de l’intérieur, de l’ancienneté, de la nuit des temps qui compose l’amitié. Mais je n’aurais pas dû le faire, même si l’ayant fait cela m’a donné des ailes pour les heures qui précédaient la trahison.

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Ton ami te fait un château, ton ennemi un tombeau dit le Russe. Son ennemi à lui, il l’avait découvert mais trop tard, il l’avait mis au monde. Il faut le prendre symboliquement. C’est du moins ce que cet ennemi en question prétendait quand Eugène réussissait des exploits dans le cirque et que l’ennemi applaudissait, ou sur la plage quand Eugène s’étourdissait pour amuser les dignitaires en vacances et qu’il restait seul le soir à revoir ce qu’il avait apporté aux autres sans que personne ne lui ait donné la moindre pièce en échange. Il se laissait glisser dans la peine mais le véritable désespoir, dans cette peine qu’il faisait semblant d’avoir (pour éviter de ressentir la brûlure), était d’avoir été amputé de lui-même, parce que l’autre, son ennemi, disait à tous qu’il l’avait mis au monde.

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Ne méprise pas ton ennemi, pour petit qu’il te semble, c’est ce que te dit l’Arabe. Il sait que ce que tu ne dois pas dire à celui qui te jalouse, il ne faut pas non plus que tu le dises à un ami. Ici dans ce terreau tout est miné. Tu crois rencontrer un guide, c’est un homme payé pour te barrer la route. Tu crois enfin avoir découvert le sentier qui te mènera ailleurs que là où tu te retrouves toujours, mais malgré le sentiment que tu as d’avoir enfin trouvé le bon itinéraire, tu reviens au même point, à la même déroute. Le Turc sur ma voie était sage, or je le fuyais comme la peste. L’autre, son frère, était immensément bon. Je le négligeais comme une fourmi porteuse de poison.

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Dans le roman du lion et de la panthère j’ai lu cette phrase qui m’a beaucoup inspirée quand j’écrivais mes nouvelles intitulées Nouvelles de la dernière heure: une femme dit à sa fille adoptive: «Tout ami qu’un ennemi nous vante n’est jamais l’ami qu’il nous faut.»

319Re://T7190 [Sunset/Tchin/HuiJ/Monarq/Prisma/Ulys] post. 18-06-02 17:48:22

J’ai une famille à élever, un boulot à faire, une vie rangée à mener, et soudain, par l’étroite clairière où des femmes nues à cheval me montrent un sentier délabré que je dois franchir, l’une d’elles m’invite à me rendre dans un donjon sordide. Je me rends compte qu’elle est la mère de mes enfants, qu’elle fait le même boulot que moi, mais à ma place, elle me cite en exemple comme étant quelqu’un de bien, mais plus j’avance dans ce délabrement plus je me rends compte qu’elle a volé mon identité et que je suis son jouet.

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«Choisis bien ton ennemi, tu finiras par lui ressembler». C’est de Nietzsche. Je n’ai pas encore trouver le mien. Je le voudrais invitant pour qu’en le touchant je puisse l’abattre et m’abattre avec lui. Mais ce jour ne risque pas d’arriver maintenant puisque je suis seul. Tous ceux que je prenais pour de potentiels ennemis, je les ai enlevés de mon chemin. Si la solitude devait être une femme incarnant cet ennemi que je cherche, se démasquerait-elle et m’apparaîtrait-elle en tant qu’autre que moi-même? Suis-je descendue du château où je me laissais aller au plaisir de le voir se peupler dans les chambres, aussitôt que j’en ressortais? Suis-je sortie de l’endroit où j’attendais des forces qui ne venaient pas, car elles étaient toutes en moi-même?